Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 3.djvu/520

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cela ? J’ai actuellement un mal de tête qui ne me permet de conversation avec personne.

LÉLIO

Bon, bon ! c’est bien à toi à prendre garde à un petit mal de tête, approche.

TRIVELIN

Je n’ai, ma foi, rien de nouveau à vous apprendre, au moins.

LÉLIO

va à lui, et le prenant par le bras.

Viens donc.

TRIVELIN

Eh bien, de quoi s’agit-il ? Vous reprocheriez-vous la récompense que vous m’avez donnée tantôt ? Je n’ai jamais vu de bienfait dans ce goût-là ; voulez-vous rayer ce petit trait-là de votre vie ? tenez, ce n’est qu’une vétille, mais les vétilles gâtent tout.

LÉLIO

Écoute, ton verbiage me déplaît.

TRIVELIN

Je vous disais bien que je n’étais pas en état de paraître en compagnie.

LÉLIO

Et je veux que tu répondes positivement à ce que je te demanderai ; je réglerai mon procédé sur le tien.

TRIVELIN

Le vôtre sera donc court ; car le mien sera bref. Je n’ai vaillant qu’une réplique, qui est que je ne sais