Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 4.djvu/142

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Ergaste. Pendant votre absence, je vous ai rendu auprès de ma maîtresse tous les petits services qui dépendaient de moi.

APOLLON

Je n’en serai point ingrat, et je t’en témoignerai ma reconnaissance.

SPINETTE

J’ai cru que vous disiez que vous alliez me la témoigner.

PLUTUS

Eh ! donnez-lui quelque madrigal.

APOLLON

Tu ne perdras rien pour attendre, Spinette ; je suis né généreux.

SPINETTE

Vous me l’avez toujours dit ; mais, Monsieur, est-ce que vous allez voir Mademoiselle Aminte avec Monsieur que voilà ?

APOLLON

C’est un de mes amis qui m’a suivi, et dont je veux donner la connaissance à Armidas, l’oncle d’Aminte.

PLUTUS

Oui, on m’a dit que c’était un si honnête homme, et j’aime tous les honnêtes gens, moi.

SPINETTE

C’est fort bien fait, Monsieur. (À Apollon.) Votre ami a l’air bien épais.

APOLLON

Cela passe l’air. Mais je te quitte, Spinette ; mon