Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 4.djvu/167

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mon oncle ? Mettons-nous à genoux devant elle. Spinette, à notre secours !

ARMIDAS

Rends-toi, ma nièce ; peux-tu trouver mieux ?

SPINETTE

Ma maîtresse, ma chère maîtresse, ayez pitié de l’amour de cet honnête homme.

PLUTUS

Je vous en conjure avec cent mille écus que j’ai porté sur moi pour échantillon de ma cassette. Tenez, prenez-les, vous les examinerez vous-même.

SPINETTE

Peut-on faire fumer un plus bel encens ?

AMINTE

Mais vous m’accablez. ‘‘(A part.)’’ Je veux mourir si je suis la maîtresse de dire non. Il y a dans ses manières je ne sais quoi d’engageant qui vous entraîne. ‘‘(Haut.)’’ Il est plusieurs sortes de mérites, et vous avez le vôtre, Monsieur ; mais que deviendrait Ergaste ?

PLUTUS

Eh bien ! il partira, et je lui paierai son voyage.

ARMIDAS

Le voilà qui arrive avec sa chanson.