Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 4.djvu/171

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ARLEQUIN

Oui, Monsieur ; mais cela ne vous regarde point. Je viens dire à Monsieur Richard que les musiciens qu’il a mandés seront ici dans un moment.

APOLLON

Je voudrais bien savoir de quoi tu te mêles ; sont-ce là tes affaires ?

PLUTUS

Monsieur Armidas, vous allez entendre une drôle de musique.

ARMIDAS

Je la crois curieuse.

PLUTUS

Des sons moelleux, magnifiques, une harmonie qui fait danser tout le monde ; il n’y a personne qui n’ait de l’oreille pour cette musique-là.

ARMIDAS

J’ai grande envie de l’entendre.

SPINETTE

Je m’en meurs d’impatience.

LE MUSICIEN

Cela n’empêchera pas, Monsieur, si vous voulez, que nous ne vous donnions tantôt un petit divertissement à votre honneur et gloire.

PLUTUS

Oui-da, cela ne gâtera rien, et vous vous joindrez à mes danseurs que je vois entrer.