Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 4.djvu/177

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ARLEQUIN

Cela est vrai ; nous nous tenions compagnie dans le chemin.

APOLLON

Quoi ! il n’y a pas jusqu’à mon valet qui me méconnaisse !

ARLEQUIN

Attendez, attendez ; j’ai quelque souvenir éloigné d’avoir autrefois servi un certain Monsieur… aidez-moi, aidez-moi : Monsieur Orga, Orga, Er, Er, Ergaste, oui, Ergaste.

APOLLON

Coquin !

ARLEQUIN

Non, ce n’était pas un coquin ; c’était un fort honnête homme qui ne payait pas ses gens. Oh ! nous avons changé tout cela ; et je l’ai troqué contre un certain Monsieur Richard, qui habille et paie encore mieux. Oh ! cela vaut mieux que Monsieur Ergaste. Adieu, Monsieur. Si vous le voyez, dites-lui que je me recommande à lui. Le pauvre homme !

APOLLON

L’insolent !