Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 4.djvu/21

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que toi. Adieu, mon ami ; je vais trouver mes camarades et tes maîtres. Il s’éloigne.

Iphicrate, au désespoir, courant après lui l’épée à la main.

Juste ciel ! peut-on être plus malheureux et plus outragé que je le suis ? Misérable ! tu ne mérites pas de vivre.

Arlequin

Doucement, tes forces sont bien diminuées, car je ne t’obéis plus, prends-y garde.


Scène II

Trivelin, avec cinq ou six insulaires, arrive conduisant une Dame et la suivante, et ils accourent à Iphicrate qu’ils voient l’épée à la main.

Trivelin, faisant saisir et désarmer Iphicrate par ses gens.

Arrêtez, que voulez-vous faire ?

Iphicrate

Punir l’insolence de mon esclave.

Trivelin

Votre esclave ? vous vous trompez, et l’on vous apprendra à corriger vos termes. (Il prend l’épée d’Iphicrate et la donne à Arlequin.) Prenez cette épée, mon