Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 4.djvu/317

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HERMIDAS

Tiens, d’une bagatelle : Madame a vu Agis dans la forêt, et n’a pu le voir sans lui donner son cœur.

ARLEQUIN

Cela est extrêmement honnête.

HERMIDAS

Or, Madame qui est riche, qui ne dépend que d’elle, et qui l’épouserait volontiers, voudrait essayer de le rendre sensible.

ARLEQUIN

Encore plus honnête.

HERMIDAS

Madame ne saurait le rendre sensible qu’en liant quelque conversation avec lui, qu’en demeurant même quelque temps dans la maison où il est.

ARLEQUIN

Pour avoir toutes ses commodités.

HERMIDAS

Et cela ne se pourrait pas, si elle se présentait habillée suivant son sexe ; parce qu’Hermocrate ne le permettrait pas, et qu’Agis lui-même la fuirait, à cause de l’éducation qu’il a reçue du philosophe.

ARLEQUIN

Malepeste ! de l’amour dans cette maison-ci ? ce serait une mauvaise auberge pour lui ; la sagesse d’Agis, d’Hermocrate et de Léontine, sont trois sagesses