Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 4.djvu/325

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LÉONTINE

Oui, Seigneur.

PHOCION

Seul et ne dépendant de personne, il y a quelque temps que je voyage pour former mon cœur et mon esprit.

DIMAS

, à part.

Et pour cueillir le fruit de nos arbres.

LÉONTINE

Laissez-nous, Dimas.

PHOCION

J’ai visité, dans mes voyages, tous ceux que leur savoir et leur vertu distinguaient des autres hommes. Il en est même qui m’ont permis de vivre quelque temps avec eux ; et j’ai espéré que l’illustre Hermocrate ne me refuserait pas, pour quelques jours, l’honneur qu’ils ont bien voulu me faire.

LÉONTINE

Il est vrai, Seigneur, qu’à vous voir, vous paraissez bien digne de cette hospitalité vertueuse que vous avez reçue ailleurs ; mais il ne sera pas possible à Hermocrate de s’honorer du plaisir de vous l’offrir ; d’importantes raisons, qu’Agis sait bien, nous en empêchent ; je voudrais pouvoir vous les dire, elles nous justifieraient auprès de vous.