Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 4.djvu/373

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

DIMAS

Tatigué, qu’alle est remplie de charmes ! Morgué, qu’ou êtes heureux ; car tous ces charmes-là, devinez leur intention ? Je les avons entendu raisonner. Ils disont comme ça, qu’ils se gardont pour l’homme le pus mortel… Non, non, je me trompe, pour le mortel le pus parfait qui se treuve parmi les mortels de tous les hommes, qui s’appelle Hermocrate.

HERMOCRATE

Qui ? moi !

DIMAS

Acoutez, acoutez.

HERMOCRATE

Que me va-t-il dire encore ?

DIMAS

Comme je charchions tantôt à obéir à voute commandement, je l’avons vu qui coupait dans le taillis avec son valet Hermidas, qui est itou un acabit de garçon de la même étoffe. Moi, tout ballement, je travarse le taillis par un autre côté, et pis je les entends deviser ; et pis Phocion commence : Ah ! velà qui est fait, Corine ; il n’y a pus de guarison pour moi, ma mie ; je l’aime trop, cet homme-là, je ne saurais pu que faire ni que dire : Eh mais pourtant, Madame, vous êtes si belle ! Eh bian ! cette biauté, queu profit me fait-elle, pisqu’il veut que je m’en retorne ! Eh mais patience, Madame. Eh mais où est-il ? Mais que fait-il ? Où se tiant la sagesse de sa parsonne ?