Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 4.djvu/93

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BLAISE

Prenez un brin de patience, Madame, comportez-vous doucement.

LE CHEVALIER

, d’un air sérieux.

J’examine Blaise ; sa femme est folle, je le crois à l’unisson.

BLAISE

, à Arlequin.

Noute laquais, dites à ces enfants qu’ils se carrint.

ARLEQUIN

Carrez-vous, enfants.

COLIN

, riant.

Oh ! oh ! oh !

MADAME DAMIS

En vérité, voilà l’aventure la plus singulière que je connaisse.

BLAISE

Ah çà, vous dites comme ça, Madame, que Madame vous a dit des impartinences. Pour réponse à ça, je vous dirai d’abord que ça se peut bian ; mais je ne m’en embarrasse point ; car je n’y prends ni n’y mets ; je ne nous mêlons point du tracas de Madame. C’est peut-être que le respect vous a manqué. En fin finale, accommodez-vous, Mesdames.

LE CHEVALIER

Eh bien ! cousine, le vertigo n’est-il pas double ? Voyons les enfants ; je les crois uniformes. Qu’en dites-vous, petite folle ?

ARLEQUIN

Parlez ferme.