Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 7.djvu/10

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à mon objet, vous avez pris le change. Je vous récite ici des faits qui vont comme il plaît à l’instabilité des choses humaines, et non pas des aventures d’imagination qui vont comme on veut. Je vous peins, non pas un cœur fait à plaisir, mais le cœur d’un homme, d’un Français qui a réellement existé de nos jours.

Homme, Français, et contemporain des amants de notre temps, voilà ce qu’il était. Il n’avait pour être constant que ces trois petites difficultés à vaincre : entendez-vous, madame ? Ne perdez, point cela de vue. Faites-vous ici un spectacle de ce cœur naturel, que je vous rends tel qu’il a été, c’est-à-dire avec ce qu’il a eu de bon et de mauvais. Vous l’avez d’abord trouvé charmant, à présent vous le trouvez haïssable, , et