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DE L’INDE.

pres états, ne pouvait rien pour la coalition. Le marquis de Wellesley, gouverneur-général du Bengale, déploya dans cette circonstance autant de vigueur que d’activité, et tout en préparant ses armes il négocia auprès des Mahrattes et du soubah. Après avoir contribué à pacifier les troubles du Dékhan, il obtint du soubah un corps de troupes ; quant aux Mahrattes, ne pouvant les décider à le seconder, il leur fit promettre qu’ils garderaient la neutralité. Une expédition était préparée contre Manille et Batavia ; il employa les vaisseaux qu’on y destinait à croiser sur les côtes de la Péninsule pour en défendre l’accès à l’escadre française qu’on disait partie d’Europe. Tous ses préparatifs étant faits, deux armées sortirent l’une de Bombay, l’autre de Calcutta. Tippou fit les plus grands efforts pour arrêter la marche de ces armées, et se transportant rapidement d’une extrémité de son royaume à l’autre, il les attaqua séparées. Mais ses troupes peu aguerries se débandèrent dès le premier choc dans l’une et dans l’autre de ces actions, et les Anglais de Bombay se réunirent à ceux du Bengale sous les remparts de Séringapatam. Le siége commença aussitôt après cette jonction ; au bout de deux mois, tous les ouvrages extérieurs ayant été emportés, on commença de battre en brèche les remparts de la ville ; quatre jours après l’as-