Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/154

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Quant à l’infanterie, elle n’arrivait pas à quatorze mille hommes ; encore se composait-elle, en très-grande partie, de Roliillas abâtardis et indisciplinés. Les Sikhs, dont les principaux établissemens étaient Lahore et Sirhind, pouvaient avoir soixante mille cavaliers bien montés, et cinq mille fantassins, mais ils manquaient d’artillerie ; d’ailleurs ces troupes, appartenant à plusieurs chefs souvent peu d’accord bien que confédérés, ne pouvaient agir en masse, ni opposer une résistance compacte à un ennemi fort et habile. Ali-Béhandir et Himmout-Béhandour, princes de Callinger et d’une partie du Boundelcond, ont ensemble environ trente six mille hommes, cavaliers ou fantassins. Le radjah de Jeypour en a quarante mille ; le quart de ce nombre est d’infanterie ; ses soldats sont presque tous Jauts ou de la religion de Brahma. Celui de Joudpour, souvent en guerre avec le précédent, porte le titre de ratorradjàh ; il se vante d’être de la plus pure race des Radjepouts ; il a vingt-quatre mille cavaliers et cinq ou six mille fantassins. Le radjah d’Oudipour ou ranah de Chitore a dix-huit mille hommes dont les deux tiers sont de cavalerie ; ils sont tous Jauts, Radjepouts ou Hindous. Il y a encore plusieurs petits radjahs, Jauts ou Radjepouts, tels que ceux de Karoli, Alour Kisclien-Ghour, etc., qui