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DE L’INDE.

guinées qu’on fabrique dans le pays ; sur l’Hougli, au-dessus de Calcuta et à peu de distance de Chandernagor, ils possèdent Chinchourra, entrepôt de leur commerce avec le Bengale.

III. Établissemens portugais.

Les Portugais, dans les progrès rapides de leur décadence, n’eurent pas seulement les Hollandais à combattre ; ils eurent encore pour ennemis les Anglais qui cherchèrent à les dépouiller de tout ce que les Hollandais leur avaient laissé. Leurs établissemens, prolongés sur la double côte de la Péninsule et remontant des deux côtés vers le nord, s’étendaient d’une part jusqu’au golfe de Cambaye et de l’autre jusqu’aux rivages du Brahmapoutre. Toutes leurs possessions aujourd’hui se bornent à l’île de Goa, et à quatre lambeaux de terrain sur la côte voisine du Concan, auxquels ils donnent le nom ridiculement fastueux de provinces royales de Terre-Ferme.

Il n’y a pas long-temps encore qu’ils entretenaient des facteurs ou résidens à Diou, Damaoun, Mangalor, Calicut, Saint-Thomé et Bandel ; comme il ne s’y faisait aucun commerce, ces agens se sont peu à peu retirés, et il n’y reste plus aujourd’hui que des couvens de moines à qui l’on permet tous les jours de fête, d’arborer