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DE L’INDE.

peu moins qu’une aune et se vend à raison de 45 pagodes par courge (468 francs).

Les basins sont toujours un objet considérable d’exportation ; ils ont plus de moelleux et de corps que ceux qu’on fabrique en France et dans le reste de l’Europe ; ce qui vient probablement de ce qu’on emploie tant pour les chaînes que pour les trames un fil double, qui a sur le fil, simple mais plus gros, l’avantage de se prêter mieux à la fabrication des trames croisées. On en connaît deux espèces, les basins du nord ou de Télingana et ceux du midi ou de Tamoul ; les premiers sont en général plus beaux, plus forts et plus recherchés ; ils se vendent en fabrique 120 pagodes la courge (1,260 francs) ; la pièce a seize aunes de long sur une de large. Les tamouls, inférieurs en qualité, sont aussi de dimension moindre, la longueur n’étant que de dix aunes, et la largeur de trois quarts ; aussi ne se vendent-ils que sur le pied de 50 à 90 pagodes, suivant la qualité (420 à 756 francs).

On fabrique dans toutes les manufactures de basins une toile, qu’on nomme à quatre fils, parce que la chaîne et la trame portent des fils doubles ; mais la trame n’en est pas croisée, comme dans les basins. Ces toiles sont d’un tiers moins chères que les basins ; il s’en exporte peu pour l’Europe. Elles sont très-propres à faire des