Page:Marmette - Heroisme et Trahison - 1880.djvu/133

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droite, pour envoyer de l’autre côté leur plomb aux ennemis, avaient prêté l’oreille à ses cris. Le fracas de la chute immédiatement au-dessus de laquelle ils se trouvaient, n’avait laissé arriver à leurs oreilles cette voix désespérée que comme les plaintes d’un mourant.

À la lueur d’une décharge d’artillerie, tirée sur le bout de l’île d’Orléans par les batteries anglaises, ils entrevirent confusément passer un corps d’homme sur le versant de la cataracte.

Mais ce ne fut qu’une ombre, une vision effleurant la cime de cette vague monstrueuse qui ne cesse de crouler depuis des siècles dans un abîme sans fond.