Page:Marmette - Heroisme et Trahison - 1880.djvu/180

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Beaulac et Lavigueur ; le premier pour transmettre ses ordres, et Lavigueur, afin de lui tenir prête au besoin une monture de rechange.

Le général, voyant que les premières décharges des Anglais semblent jeter l’indécision parmi les troupes du centre, s’y porte aussitôt. Beaulac et Lavigueur le suivent.

En ce moment, Wolfe, déjà blessé au poignet, charge les nôtres à la baïonnette avec ses grenadiers. Il gravit le renflement du côteau, en face de l’endroit où s’élève aujourd’hui la prison, lorsque Lavigueur qui arrivait au galop arrête son cheval, arme sa carabine, couche en joue le général anglais éloigné de deux cents pas, et fait feu.

Au milieu de la fumée des fusillades, le canadien voit Wolfe qui s’affaisse entre les bras de deux grenadiers.

— Voilà un petit officier qui en a pour son compte, murmure-t-il en rechargeant son arme à la hâte.

À Wolfe qu’on s’empresse de porter en