Page:Marmette - Heroisme et Trahison - 1880.djvu/46

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éhonté auxquels se livraient l’intendant Bigot et ses amis Péan, Deschenaux, Cadet, et autres fonctionnaires-vautours de cette trempe.

« On s’arrachait le pain à la porte des boulangers. » dit l’auteur des Mémoires sur les affaires du Canada depuis 1749 jusqu’à 1760.[1] « On voyait souvent les mères déplorer de n’en avoir pas assez pour donner à leurs enfants, et courir à l’intendant Bigot, implorer son secours et son autorité. Tout était inutile ; il était assiégé d’un nombre d’adulateurs qui ne pouvaient comprendre, au sortir des abondants et délicats repas qu’ils venaient de prendre chez lui, comment on pouvait mourir de faim. »

On paya intégralement au vieil officier ses deux premiers mois de pension.

  1. Ce Mémoire, publié on 1838 par la Société Historique de Québec, abonde en renseignements sur cette sombre époque de notre histoire. Pour m’exempter de le citer trop souvent, je dirai tout de suite que j’y ai puisé presque tout ; les détails qui concernent Bigot et ses complices.