Page:Marot - Les Œuvres, t. 2, éd. Guiffrey, 1875.djvu/34

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Pour tout cela, jamais jour de Sepmaine
Ma Main chez nous ne s’en retournoit pleine.

Melibée

O Amarille : moult je m’esmerveillois
Pourquoy les Dieux d’ung cueur triste appellois :
Et m’estonnois, pour qui d’entre nous hommes
Tu reservoys en l’Arbre tant de Pommes.
Tityre lors n’y estoit (à vray dire)
Mais toutesfois (ô bien heureux Tityre)
Les Pins treshaultz, les Ruissaulx, qui coulloient,
Et les Buissons adoncques t’appelloient.

Tityre

Qu’eusse je faict, sans de chez nous partir ?
Je n’eusse peu de Service sortir,
N’ailleurs, que là, n’eusse trouvé des Dieux
Si à propos, ne qui me duissent mieulx.
Là (pour certain) en estat triumphant
(O Melibée) je vey ce jeune Enfant :
Au los de qui nostre Autel par coustume,
Douze foys l’An en sacrifice fume.
Certes c’est luy, qui premier respondit
A ma requeste, et en ce poinct me dit :
Allez Enfans, menez paistre voz Bœufz,


Vers 73. Ce neantmoins . iamais iour de fepmaine (a). 75. Amarille ! Ah ie m’efmerueilloys Trifte pourquoy les Dieux eu appelloys (b). 76. Pourquoy fi trifte les Dieux tu appelloys (c). 77. Et meftonnoys pour qui dentre noç hommes (d). 84. De feruitude ie neuffe peu fortir (e). 85. Nailleurs qua Rome n’eujfe trouue des Dieux (f).

— Nailleurs qua Rome eujfe trouué les dieux (g). 92. A mes requeftes & en ce point me dit (h). (a) G. Tory, ijja ; P. RofFet, 153+ & 1535- — (b) Éd. 1537- — (c) G. Tory, 1532 ; I. de Channey ; P. RofFet, 1534 & 1535. — (d) G. Tory, 1532 ; P. RofFet, 1534 & 1535. — (e) G. Tory, 1532 ; I. de Channey ; P. RofFet. 1534 & 1535 ; Éd. 1537. — (f) G. Tory, 1532 ; P. RofFet, i$34& iS3S-

— (g) Éd. 1537. — (h) G. Tory, 1532 ; P. RofFet, IS34& iS3S= Éd. 1537. (1) Cette dernière leçon adop- auffi bien que la variante le mot tée par Marot, pour éviter la fervitium du texte latin, qui excoupe féminine, ne rend point prime une idée d’efclavage.