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histoire des églises et chapelles de lyon
Le P. Ménestrier, savant Jésuite lyonnais.

terrain ayant été acheté en 1629, le collège fut bâti et terminé en 1630. En 1726, les Jésuites reconstruisirent cet établissement, et pour cet effet, suspendirent les classes jusqu’en 1734. L’arrêt du Parlement bannissant de France ces religieux, ayant paru le 5 mars 1762, leurs biens furent mis sous séquestre. La ville de Lyon réclama le Petit-Collège, alléguant les avances de fonds qu’elle avait consenties aux religieux, et les dons qui leur avaient été faits par des Lyonnais. Mis en possession de l’immeuble, les consuls de Lyon en cédèrent la jouissance aux Oratoriens, puis aux missionnaires Saint-Joseph, qui l’occupèrent jusqu’en 1792. Le Petit-Collège devint alors un lieu de réunion pour le Club constitutionnel de Lyon. En 1793, il fut transformé en prison, et la chapelle en dépôt de farine. Le 8 mars 1793, un décret attribuait à l’État la propriété du Petit-Collège Notre-Dame, propriété transférée en 1803 à la ville de Lyon.

JÉSUITES, RUE SAINTE-HÉLÈNE

La recluserie Sainte-Helene au moyen âge (d’après le plan scénographique de 1550).

Les Pères Jésuites obtinrent de Mgr de Pins, administrateur apostolique de Lyon, l’autorisation d’ouvrir à Lyon, rue Sala, une vaste maison dite maison professe avec église publique. Ceci se passait en 1834. Trente ans plus tard, Mgr de Ronald accordait la permission de transporter rue Sainte-Hélène la maison de la rue Sala. À cet établissement était annexé un collège qui subsiste encore et dont une importante succursale a été établie, vers 1890, rue de Sèze. L’église de la rue Sainte-Hélène est une des plus belles et des plus riches chapelles de Lyon. De style roman, elle est à trois nefs avec chapelles latérales, table de communion en marbre et chaire très sculptée.