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Chauvelin partit avec 1.104 balles de la côte, 50 milliers de salpêtre, 100 milliers de bois rouge et 99 milliers de poivre, le tout montant à 104.620 pagodes et la Reine avec 902 balles de la côte, 71 milliers de salpêtre, 70 milliers de bois rouge et 103 milliers de poivre, le tout d’une valeur de 99.278 pagodes. Le Philibert, le Triton et le Lys durent charger les marchandises propres au Bengale, telles que casses, baffetas, doréas, garas, etc.

Le Conseil supérieur ignorait encore à la fin de mai 1738 le bilan de Chandernagor pour l’année écoulée. Il eut certes peu coûté au Conseil de Chandernagor de le faire connaître ; mais à ce moment la lutte entre les deux conseils était arrivée à son acuité la plus extrême à propos de la frappe des roupies, et à Chandernagor l’insubordination dominait plus que l’autorité ne s’exerçait à Pondichéry.


1738.

Les vaisseaux destinés au Bengale pour l’année 1738 furent le Comte de Toulouse, la Duchesse et la Thétis, jaugeant le premier 600 tonnes et les deux autres 550. Le Comte de Toulouse, arrivé à Pondichéry le 6 mai, plus tôt qu’à l’habitude, en repartit immédiatement avec 240.000 roupies arcates. Cela facilita beaucoup les opérations de Chandernagor, en permettant de donner des avances aux marchands six semaines environ avant l’époque accoutumée. D’après une répartition faite par la Compagnie, le Conseil de Chandernagor reçut pour ses opérations la valeur de 75.000 marcs ou 1.490.000 roupies, dont 828.000 en numéraire et le reste en matières, sans compter les marchandises de France et 6.000 piastres pour le port-permis de chaque navire. En dehors de