Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 1.djvu/523

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rément ce ne sont pas là les traits d’un personnage ordinaire. Si la statue s’animait il en descendrait un homme à la démarche énergique et lourde, martelant le sol comme s’il voulait en prendre possession. Cet homme qui ne s’est formé ni dans les alcôves ni dans les antichambres bousculerait d’un air maussade et bourru tous ceux qui le gêneraient sur son chemin. Il ne leur dirait point comment il se nomme ; c’est à eux de le savoir. Il leur commanderait le respect et au besoin l’imposerait. Moins soucieux de plaire que d’être obéi, il rappellerait brutalement aux convenances ceux qui n’auraient pas foi dans son génie. Puis un soir l’homme se perdrait dans la nuit et son nom commencerait à entrer dans la légende.