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ne pouvait plus travailler ; Jacquard, chargé de la caisse, s’en allait de la poitrine.

L’importance nouvelle que la Compagnie voulait donner au comptoir se traduisit en 1732 par une importante augmentation de personnel. Sans qu’il y eut eu l’année précédente de pertes d’agents correspondantes, la Compagnie envoya six commis nouveaux : Barthélémy, Desplats de Flaix, Gazon, Finiel, Le Noutre de la Morandière et Galliot de la Touche. De ces commis, deux ne tardèrent pas à être nommés sous-marchands, Finiel et Gazon. Le conseiller Jacquart mourut laissant quelques dettes et fut remplacé par Groiselle. Ce dernier fut chargé du greffe, tandis que Barthélemy devait tenir le journal du négoce, et Finiel la caisse. La Morandière fils fut mis au secrétariat sous les ordres de Desplats de Flaix, en attendant qu’il passât aux livres, où il devait remplacer d’Hervilliers, de plus en plus incapable de remplir ses fonctions.

La Compagnie, toujours soucieuse de développer notre établissement du Bengale, envoya encore de nouveaux agents en 1733. Ce furent les commis Bruyère et Naudot. Lavabre fut fait sous-marchand. Dupleix trouvait que le chiffre de 22 employés fixé pour le comptoir par le règlement de 1725 était insuffisant ; à son avis, il en fallait au moins 26, savoir : le directeur, 6 conseillers, 6 sous-marchands, 4 commis à 800 livres, 6 à 600 et 3 à 300. Il estimait aussi que les appointements étaient trop modiques, « cela est fondé, disait-il, sur ce que les vivres sont ici à meilleur marché qu’à Pondichéry. Cela était bon autrefois et, à la réserve du riz, tout y était aussi cher. Pour les loyers des maisons, il n’y a point de comparaison ; ils sont ici le triple qu’à la côte et un employé dépense au moins le tiers de ses appointements pour se loger simplement ». Il demandait comme conclusion que les employés, mariés ou non, fussent logés dans la loge, suivant la faveur accordée depuis sept ans à ceux de Pondichéry[1].

  1. A. P., 102, p. 325.