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Européens prescrite par le nabab. Dans l’incertitude où le plaçait cette conduite, Duval de Leyrit fit occuper les bâtiments d’un petit jardin que les Hollandais possédaient dans nos limites à quarante ou cinquante pieds seulement des fortifications.


La vie de nos comptoirs continua d’être aussi peu active. Après le départ de Fournier, celui de Cassimbazar fut géré par le sous marchand Dalbert, « bon sujet et capable de travailler » disent ses notes, mais qui mourut neuf jours après (24 octobre). On lui donna comme successeur un autre sous-marchand, nommé Lamarre, qui malgré le peu d’importance actuelle de son poste, se montra inférieur à sa tâche. Il n’y resta que quelques mois et fut remplacé par Law qui n’était encore que sous-marchand[1].

Le comptoir de Patna était occupé depuis 1716 par Renault, successeur de Guillaudeu. Faute d’argent, il y trouva les mêmes difficultés pour faire le commerce et, comme à Chandernagor, il dut vendre presque toutes les marchandises qu’il avait en magasin pour faire subsister le comptoir. Dipchom continuait à revendiquer le monopole de la vente du salpêtre et il fallut que les trois nations s’entendissent pour racheter au nabab ce privilège moyennant 50.000 rs. La part de la France, proportionnelle à son commerce ordinaire, fut fixée à 15 p. cent.

En dehors des invasions marates qui étaient devenues pour ainsi dire annuelles, le pays fut encore troublé au début de 1748 par l’assassinat du nabab de Patna par un aventurier audacieux, nommé Chamser Khan, qui prit le pouvoir.

  1. Il devint conseiller le 11 juillet 1748.