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propositions fermes et Dupleix était d’avis qu’il fallait les attendre.

Macossy précisa enfin ses intentions. En janvier et on mars 1747, il nous demanda l’avance d’une puis de deux années de tribut et des présents pour le roi, notamment un beau cheval de Perse et des chiens de Cochin. Nous ne pouvions, pensait-il, être moins généreux que les Hollandais qui, malgré leur état de guerre avec le roi, lui avaient fait en novembre 1746 un présent de 400 pagodes et lui avaient payé trois années de tribut, dont deux d’avance. — Le 20 mai, Leriche, autorisé par Dupleix, paya effectivement 2.000 pagodes sur les 3.000 d’avance qu’on lui réclamait, mais pour les autres il déclara n’être disposé à les verser que si on lui écrivait des lettres polies. Ainsi furent terminées en fait les hostilités, réduites depuis longtemps déjà à de simples contestations pécuniaires.

§ 3. — Mahé.

Notre établissement de Mahé était situé sur la mer à l’embouchure méridionale d’une petite rivière qui séparait les états de Bayanor, prince de Bargaret, au sud et ceux de Coguinair au nord. Par traité du 8 novembre 1726, Bayanor nous avait confirmé la possession d’un petit territoire, cédé on 1721, qui n’englobait guère plus de 25 à 30 hectares, dominé à l’est par deux petites montagnes au pied desquelles s’arrêtaient nos possessions. Au début de 1732, Coguinair nous avait cédé moyennant quelques redevances annuelles la montagne du Grand Calay, située au nord de la rivière, qui occupait une superficie encore moins étendue.

L’intérêt de ce modeste établissement résidait exclusivement dans le commerce du poivre, qui pouvait nous