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batteries étaient en outre disposées le long de la mer et protégeaient plus spécialement le fort. Ce fort, situé à peu près à égale distance du nord et du sud, renfermait, en dehors du gouvernement et des bureaux de la Compagnie, la salle d’armes et les casernes, les magasins des vivres, les poudrières et les magasins des marchandises[1].

Le mur d’enceinte était lui-même protégé par un fossé alimenté par les eaux de pluie ou celles de la rivière l’Oupar, qui prenait sa source à moins d’un kilomètre de Pondichéry. En dehors de la ville, aux points extrêmes de ce qu’on appelait « les limites », se trouvaient les quatre redoutes avancées d’Ariancoupom[2], d’Oulgaret[3], de Valdaour[4] et de Madras[5]. Ces limites étaient déterminées par un chemin demi-circulaire, entouré d’épaisses haies de cactus et de plantes épineuses[6].

Ajoutons que la ville n’était réellement accessible qu’au nord et à l’ouest ; au nord-ouest s’étendaient des marécages qui se prolongeaient jusqu’aux pieds des hauteurs d’Oulgaret ; au sud, un des bras de la rivière d’Ariancoupom baignait presque le mur d’enceinte.

Ces défenses semblaient suffisantes pour protéger la place et Dupleix ne leur ajouta rien d’essentiel, lorsque

  1. Le fort de Pondichéry ne correspondait pas exactement à la place actuelle du gouvernement ; il débordait un peu plus au sud, jusqu’à l’endroit où se trouvent aujourd’hui la mairie, la caserne des cipayes et la bibliothèque.
  2. Au pont actuel Le Faucheur.
  3. À la croisée des chemins qui terminent le village de Nellitope, du côté de l’ouest.
  4. Sensiblement au point où sur la route de Pondichéry à Mouttrepaléom, s’ouvrent à la fois la route du Tombeau de l’Anglais et le chemin transversal qui rejoint la route de Villenour.
  5. À l’extrémité de la grande rue de Mouttalpet.
  6. Si l’on partait du centre de la ville, derrière le fort, ces quatre redoutes, comme les limites elles-mêmes, se trouvaient sensiblement à la même distance : 1.400 à 1.500 mètres.