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MLLE DE DIAS-SANTOS.




De Dias-Santos (Charlotte-Émilie), morte le 26 mai 1827, est une de ces effrayantes leçons que la mort se plaît à donner quelquefois aux hommes.

Cette jeune personne, dont le mausolée atteste des regrets aussi sincères qu’ils seront durables, fut, à l’âge de seize ans, ravie à la tendresse de sa mère, dont elle avait été l’inséparable compagne.

Douée de toutes les vertus de son âge, des dispositions les plus heureuses, unissant à toute la délicatesse du sentiment les grâces d’un esprit déjà très cultivé, malgré les soins les plus assidus, les marques de la plus vive tendresse que lui prodiguait une mère éplorée, elle s’est éteinte dans ses bras après une maladie longue et douloureuse. Appelée par sa naissance, son rang et sa fortune aux plus hautes alliances, l’impitoyable mort est venue interrompre le cours d’une si belle destinée.

Son mausolée, qui, par sa situation et sa construction, est un des plus élevés et des plus remarquables du cimetière du Père Lachaise, se compose d’un cénotaphe orné d’une couronne de cyprès, élevé sur un stylobate, et surmonté d’un obélisque d’une haute dimension. Sur sa face principale est un bas-relief représentant l’Ange tutélaire qui enlève du tombeau la figure d’Émilie de Dias-Santos, encore enveloppée du linceul, pour la transporter au séjour céleste, qui est représenté par un Jéhovah au milieu d’une gloire, et entouré circulairement d’un serpent, symbole de l’immortalité.

Au-dessous du monument est la porte du caveau, en fer bronzé, parsemée d’étoiles découpées à jour, à laquelle on descend par un escalier composé de sept marches.

M. le duc de Duras a exprimé les sentimens de piété filiale et de tendresse maternelle de madame de Dias-Santos, devenue duchesse de Duras, par l’inscription suivante, gravée au-dessus de cette porte :