Page:Marx - Contribution à la critique de l’économie politique.djvu/275

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sa propre valeur métallique. La monnaie déborde, l’or tombe au-dessous de sa propre valeur métallique et les prix des marchandises montent parce que la somme des valeurs d’échange de la masse des marchandises diminue ou que le rendement des mines d’or augmente. La monnaie se contracte et tombe au-dessous de son niveau normal, l’or s’élève au-dessus de sa propre valeur metallique et les prix des marchandises baissent parce que la somme des valeurs d’échange de la masse des marchandises augmente ou que le rendement des mines d’or ne compense pas la masse d’or usée. Dans les deux cas l’or circulant est signe de valeur, d’une valeur supérieure ou inférieure à celle qu’il contient réellement. Il peut devenir un signe surestime ou déprécié de lui-même. Dès que les marchandises auraient été estimées généralement dans cette nouvelle valeur de la monnaie et que les prix des marchandises auraient en général hausse ou baissé proportionnellement, la quantité de l’or circulant correspondrait de nouveau aux besoins de la circulation (conséquence que Ricardo fait ressortir avec une satisfaction particulière) mais elle contredirait aux frais de production des métaux précieux et partant à leur rapport comme marchandises aux autres marchandises. D’après la théorie ricardienne des valeurs d’échange en général, la hausse de l’or au-dessus de sa valeur d’échange, c’est-à-dire de la valeur déterminée par le temps de travail qu’il contient,