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marchandises dans l’entière série desquelles toute autre marchandise représente directement sa valeur d’échange.

La grandeur de valeur d’une marchandise n’est pas affectée par le fait qu’il existe à côté d’elle peu ou beaucoup de marchandises d’un autre genre. Mais la grandeur de la série des équations dans lesquelles se réalise sa valeur d’échange dépend de la variété plus ou moins grande des autres marchandises. La série des équations dans lesquelles se représente, par exemple, la valeur du café, exprime la sphère de son échangeabilité, les limites dans lesquelles il fait office de valeur d’échange. À la valeur d’échange d’une marchandise, comme matérialisation du temps de travail social général, correspond l’expression de son équivalence dans des valeurs d’usage infiniment variées.

Nous avons vu que la valeur d’échange d’une marchandise varie avec la quantité du temps de travail incorporé à elle. La valeur d’échange réalisée, c’est-à-dire exprimée dans les valeurs d’usage d’autres marchandises, doit également dépendre des proportions dans lesquelles varie le temps de travail employé à la production de toutes les autres marchandises. Si le temps de travail nécessaire à la production d’un boisseau de froment restait le même alors que le temps de travail exigé pour la production de toutes les autres marchandises doublait, la valeur d’échange du boisseau de