Page:Marx et Engels - Le manifeste communiste, I.djvu/101

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En France, nous sommes aussi à la baisse, en raison, dit-on, des nombreux appels de fonds des compagnies de chemins de fer.

Tout annonce que nous allons entrer dans une phase de plus en plus difficile pour notre industrie, notre commerce et nos braves et malheureux ouvriers[1].

  1. Il se peut sans doute que la rédaction de la Réforme pour donner à cet article, insolite dans ses colonnes, un intérêt actuel, et pour appeler sur lui l’attention du public français, ait ajouté les deux derniers alinéas.

    Mais on remarquera que la déduction des crises, dans le livre des Classes laborieuses en Angleterre, énumérait les faits dans l’ordre suivant, qui est l’ordre même développé dans l’article ci-dessus : 1o La baisse de prix (par suite de surproduction) qui oblige à vendre à perte ; 2o La cessation subite de la production, qui jette les ouvriers en foule « sur le pavé » ; 3o La propagation rapide du mouvement des faillites. « Une maison après l’autre suspend ses paiements, les faillites se succèdent, » avait dit de même le livre sur les Classes laborieuses en Angleterre (p. 86) ; 4o La restriction de la production relève les prix au moment où la misère est la plus intense ; 5o « Il est trop tard pur une solution pacifique… La guerre des pauvres contre les riches est devenue inévitable. » (P. 300)