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Page:Massé - À vau-le-nordet, 1935.djvu/33

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Le Parlement


Autrefois, le Parlement siégeait alternativement à Kébec, à Montréal, à Kingston et à York, sorte d’expédient en vue de composer les exigences ou revendications des partis ou de concilier les rivalités des provinces. On recherchait d’ores et déjà l’honneur, on convoitait l’avantage d’être la capitale. Le pacte fédératif de 1867 ayant doté chacune des provinces des divers pouvoirs constitutionnels dans les limites de leurs attributions particulières, les parlements fédéral et provinciaux sont devenus sédentaires.

Kébec est le siège du gouvernement de notre province. Je sais que vous vous en doutiez et si je prends la peine de rappeler le fait c’est qu’il est d’une importance… capitale non seulement dans la physionomie de la ville mais aussi dans la complexion de ses habitants.

Pour peu qu’on veuille observer, on ne peut pas ne pas saisir la nuance de dédain avec laquelle les Montréalais parlent de la « vieille » capitale, avec un accent péjoratif, une petite moue dégoûtée. C’est comme s’ils disaient : la vieille radoteuse.

Raisins verts ! Les Pères de la Confédération ont trouvé que la vieille avait assez de jugeote et de dignité pour lui conférer cette distinction et la