Aller au contenu

Page:Massé - À vau-le-nordet, 1935.djvu/81

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
79
félix maderleau
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

lieu de porter plainte contre nous pour excès de vitesse. Aussi bien, il ne sert à rien de brûler les étapes ; on n’aboutirait qu’à un résultat factice. Il importe de s’affiner mais non de s’amollir ou de se dépraver. Les méthodes de forçage ne valent rien en culture intellectuelle. C’est pourtant la tendance que manifeste la pseudo-critique qui menace de tout gâcher en substituant aux défricheurs de notre terroir une génération de nouveau-riches de l’art, de parvenus intellectuels, de hobereaux littéraires… Hâtons-nous lentement, car nous en avons encore pour quelques générations à importer notre style de France — ce qui est fort bien — et nos idées des États-Unis — ce qui l’est moins…

Je me suis borné à rapporter, en copiant sa manière d’aussi près que possible, les idées ou les divagations de Félix, mais sans les alternances d’objections, de réparties ou de répliques qui, à vrai dire, ne faisaient qu’alimenter sa verve.

Ainsi reliées les unes aux autres, ses tirades et ses sorties empruntent peut-être, à la lecture, un caractère plutôt doctoral et pédantesque qu’elles n’avaient pas, dialoguées. Le sourire sceptique, désabusé de Félix, sa prestesse à épouser avec une égale chaleur la contrepartie des théories qu’il