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MES SOUVENIRS

cher, Henri Rabaud, Max d’Ollone, Alfred Bruneau, Gaston Carraud, G. Marty, André Floch, A. Savard, Crocé-Spinelli, Lucien Lambert, Ernest Moret, Gustave Charpentier, Reynaldo Hahn, Paul Vidal, Florent Schmitt, Enesco, Bemberg, Laparra, d’Harcourt, Malherbe, Guy Ropartz, Tiersot, Xavier Leroux, Dallier, Falkenberg, Ch. Silver, et tant d’autres chers amis de la classe !

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Ambroise Thomas, voyant que je ne pensais pas à me présenter à l’Institut, ainsi qu’il m’avait fait l’honneur de me le conseiller, voulut bien me prévenir que j’avais encore deux jours pour envover la lettre posant ma candidature à l’Académie des Beaux-Arts. Il me recommandait de la faire courte, ajoutant que le rappel des titres n’était nécessaire que lorsqu’on pouvait les ignorer. La remarque judicieuse froissait un peu ma modestie…

Le jour de l’élection était fixé au samedi 30 novembre. Je savais que nous étions beaucoup de prétendants et que, parmi eux, Saint-Saëns, dont j’étais et fus toujours l’ami et le grand admirateur, était le candidat le plus en évidence.

J’avais cédé au conseil bienveillant d’Ambroise Thomas, sans avoir la moindre prétention à me voir élu.

Ainsi que j’en avais l’habitude, j’avais été ce jour-là donner mes leçons dans différents quartiers de Paris. Le matin, cependant, j’avais dit à mon éditeur Hartmann que je serais le soir, entre cinq et six heures, chez un élève, rue Blanche, n° 11, et j’avais ajouté, en riant, qu’il savait où me trouver pour