Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/101

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en face de l’Anglais. Quand on lui présenta du vin, il voulut faire une petite prière intérieure avant de le boire ; mais il hésita, sa main tremblait ; il posa le verre, et essuya avec la manche de sa robe les grosses gouttes de sueur qui lui découlaient du front.

Dona Isabelle, s’imaginant que le vin n’était pas de son goût, dit à l’un des domestiques de lui en servir d’une autre espèce. Il fit pour lors un mouvement des lèvres, comme s’il eût voulu prononcer une bénédiction sur l’assemblée ; mais cet effort fut encore inutile, et l’altération de ses traits devint visible aux yeux de tout le monde. Olavida s’aperçut lui-même de la sensation qu’occasionait son étrange conduite, et