Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/104

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calme. Il y avait dans les attitudes de ceux qui les entouraient une irrégularité fortement contrastée avec la position sévère des deux adversaires, qui continuaient à se regarder en silence.

« Qui le connaît ? » s’écria Olavida, comme s’il fût sorti d’un état d’extase, « Qui le connaît ? Qui l’a conduit ici ? »

Tous les convives déclarèrent qu’ils ne connaissaient point l’Anglais, et se demandèrent mutuellement à l’oreille quel était celui qui l’avait amené. Le père Olavida montrant pour lors du doigt chaque individu de la société, leur demanda l’un après l’autre s’ils le connaissaient. « Non ! non ! non ! » fut la réponse qu’ils firent unanimement et d’un ton emphatique.