Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/156

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froide et sévère ; ses yeux avaient encore le même lustre infernal et éblouissant.

La passion dominante de Stanton reprit soudain possession de son âme. Il sentit que cette apparition était l’avant-coureur d’une grande et terrible épreuve. Son cœur battait si fort qu’on pouvait en entendre les palpitations.

Melmoth s’approcha de lui avec ce calme effrayant qui semble se rire de la terreur qu’il excite.

« Ma prophétie s’est accomplie. Vous vous levez de dessus votre paille et au bruit de vos chaînes pour me recevoir. Ne suis-je pas un prophète véridique ? »

Stanton gardait le silence.