Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/168

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La fin de ce manuscrit extraordinaire était dans un tel état de vétusté, que, sur quinze pages, Melmoth put à peine déchiffrer quinze lignes, quoiqu’il y mît autant de soin qu’un antiquaire qui cherche à déployer un rouleau trouvé dans les ruines d’Herculanum. Ce qu’il en lut ne servit qu’à exciter au lieu d’apaiser sa curiosité. Il n’était plus question de Melmoth : on y voyait seulement que Stanton finit par sortir de sa funeste prison ; qu’il ne cessa de poursuivre l’être mystérieux qui faisait le tourment de sa vie. Il visita de nouveau le continent, revint en Angleterre : ses courses, ses demandes, son or, tout fut inutile. Il était destiné à ne plus revoir,