Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/18

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le malheureux malade à avouer qu’il avait quelque chose sur le cœur, et après cette confession arrachée à l’affaissement de la douleur ou à l’ignorance de la pauvreté, elle faisait un signe de tête et prononçait des paroles mystérieuses qui donnaient suffisamment à entendre aux assistans qu’elle avait eu à combattre des obstacles plus qu’humains.

Lorsque la santé régnant à la fois dans la cuisine de Monseigneur et dans les cabanes de ses vassaux, menaçait de la faire mourir de faim, il lui restait encore une ressource : elle disait la bonne aventure.

Personne ne savait mieux qu’elle tordre l’écheveau mystique qu’il fallait