Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/26

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ceux qui étaient près d’elle, et qui se baissaient à mesure comme pour recevoir sa bénédiction, buvant ensuite un coup pour en assurer l’effet. « Tout est ici, tout est autour du cœur, » et elle pressa ses doigts sur sa poitrine creuse, avec une force d’action qui fit frémir ses auditeurs. « Tout est ici, » répéta-t-elle, excitée sans doute par l’effet qu’elle avait produit ; après quoi elle retomba sur son siége, reprit sa pipe et ne dit plus rien. Dans ce moment d’involontaire effroi et de silence, un son sinistre retentit dans la maison. Toute la société en parut électrisée. Ce son était celui de la sonnette de Melmoth. Ses domestiques étaient en si petit nombre et étaient toujours si près de lui, que le