Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/40

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« Allez-vous m’abandonner comme les autres ? » dit le vieux Melmoth en essayant de se soulever dans son lit.

« Non, Monsieur, » reprit John en observant la physionomie changée du moribond ; « mais j’ai pensé que vous pourriez avoir besoin de rafraîchissement, de quelque chose qui vous donnât des forces. »

— « Oui, oui, j’en ai besoin ; mais à qui puis-je me fier pour m’en aller chercher ? Elles, » – tournant les yeux sur le groupe qui l’entourait – « elles m’empoisonneraient. »

— « Fiez-vous à moi, Monsieur, » dit John, « j’irai chez l’apothicaire ou partout ailleurs, si vous le désiriez. »

Le vieillard lui prit la main, et,