Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/50

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reté de son esprit et de son cœur ne l’empêche pas de mourir d’une peur ! On me l’avait dit dans la cuisine ; il me l’a répété lui-même ; il ne peut s’être trompé. Si jamais j’avais entendu dire qu’il fût nerveux, fantasque, superstitieux ; mais son caractère est si contraire à tout cela ! Un homme qui eût vendu son âme et son sauveur ! Qu’un tel homme meure de peur ;… et cependant il est mourant ! » John, en disant ces mots, jeta un regard douloureux sur la physionomie de son oncle, qui offrait déjà tous les symptômes effrayans de la face hippocratique.

Le vieux Melmoth était, comme nous l’avons dit, dans une espèce de stupeur. John le croyant endormi, reprit la chan-