Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/54

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vait vu, reconnaît sans peine l’original du portrait. Sa première impression fut de pousser un cri ; mais la voix lui manqua. Il voulut ensuite se lever pour suivre l’inconnu, mais après un moment de réflexion, il s’arrêta. Quoi de plus ridicule que d’être effrayé ou surpris de la ressemblance entre un homme vivant et le portrait d’un mort ? Cette ressemblance était à la vérité assez forte pour l’avoir frappé, même dans une chambre mal éclairée, mais au fond ce ne pouvait être qu’une ressemblance ; et, quoiqu’elle eût pu effrayer un homme âgé et d’une mauvaise santé, John résolut de ne pas se laisser aller à une semblable faiblesse.

Mais tandis qu’il s’applaudissait de