Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/112

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trouvai dans le couvent. J’avais embrassé votre cause par vanité, je la soutins par expérience. La compassion, l’instinct, ou quel que soit ce sentiment, il prit le caractère d’un devoir. Quand je voyais les mauvais traitemens que l’on faisait supporter aux classes inférieures, je me disais : Il ne souffrira jamais cela : car il est mon frère. Quand je réussissais dans mes exercices, je pensais : voilà des applaudissemens qu’il ne peut jamais partager. Quand on me punissait, ce qui arrivait beaucoup plus fréquemment, je m’écriais : On ne l’humiliera jamais ainsi. Mon imagination s’étendait ; je me regardais comme votre patron futur. Je pensais que c’était à moi à