Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/115

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l’engager à me retirer du couvent ; mais avant qu’il pût s’en occuper, je fus attaqué d’une fièvre. Les plus grandes attentions me furent prodiguées ; mais les soins ne pouvaient écarter le poids qui oppressait mon âme. Quand on m’offrait avec la plus scrupuleuse exactitude la potion que je devais prendre, je disais : Que mon frère me la donne, et quand ce serait du poison, je la prendrais de sa main. Je lui ai fait beaucoup de tort. Quand la cloche sonnait les matines et les vêpres, je demandais si c’était le signal pour votre prise d’habit. Le directeur m’a bien promis, ajoutais-je, qu’on n’en ferait pas un moine ; mais vous êtes tous des perfides. On enveloppa le battant ; je n’en distin-