Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/14

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et avec impatience. Je m’élançai en avant ; les domestiques me retirèrent : « Quoi ! » m’écriai-je, « ne m’est-il pas permis d’être ici ? Mon frère y est bien ! » Un ecclésiastique m’entraîna hors de l’appartement. Je me débattis et je demandai qui j’étais avec une arrogance qui convenait plus à mes prétentions qu’à mes espérances.

« Vous êtes le petit-fils du feu duc de Monçada, » me répondit-on.

— « Et pourquoi suis-je traité ainsi ? »

Cette question ne reçut pas de réponse. On me reconduisit à mon appartement et l’on me surveilla pendant les funérailles du duc ; il ne me fut pas permis de suivre le convoi. Je vis le triste et splendide cortége quitter le palais. Je