Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/147

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inconnu dans un couvent ; cette dernière nuit, cependant, en remettant mon papier dans les mains du portier, je lus dans ses traits un changement qui m’effraya ; je l’avais toujours connu bien fait et robuste, mais alors, je découvris même au clair de la lune, qu’il ne paraissait plus que l’ombre de lui-même ; sa main trembla en prenant les papiers dans la mienne, sa voix manqua en me promettant la discrétion ordinaire. Ce changement que tout le couvent avait observé, m’avait échappé jusqu’à ce jour ; mon esprit avait été trop préoccupé de ma propre position ; quand je m’en fus aperçu, je lui dis :

« Mais qu’est-ce que vous avez ? »

— « Pouvez-vous me le demander ;