Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/167

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le suivre. On me laissa seul : je ne doutai plus de mon danger. Je me voyais exposé à toute la fureur de cet homme. Je guettais attentivement les pas qui résonnaient dans le corridor. Le son d’une porte qui s’ouvrait ou qui se fermait près de moi, me faisait trembler. Les heures se passèrent ainsi dans les tortures de l’incertitude, et n’amenèrent aucun événement. Personne n’approcha de moi cette nuit. Le lendemain était le jour de la grande confession. Je pris ma place au chœur, tremblant et regardant tout le monde. Il me semblait que tous les yeux étaient tournés sur moi, et que les bouches silencieuses me disaient : « C’est vous-même qui êtes cet homme ! » Souvent je dé-