Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/192

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religieux s’approchèrent de moi ; je jetai un faible cri, l’instant d’après, je me soumis ; je fus surpris de voir qu’au lieu d’attacher les cordes autour de mon cou comme je m’y étais attendu, ils s’en servirent pour me lier les mains. Ils m’ôtèrent ensuite ma robe et me couvrirent du sac. Je ne fis pas de résistance ; mais vous l’avouerais-je, Monsieur, je fus un peu contrarié. J’étais préparé à mourir et il me paraissait que j’étais menacé de quelque chose de pire que la mort. Nous bravons souvent la mort quand elle s’offre à nous tout-à-coup, mais nous ne pouvons la supporter quand elle arrive pas à pas et nous laisse le temps de contempler à loisir toutes ses horreurs. J’étais préparé à tout excepté à ce