Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/200

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voyons autour de nous que des adorateurs, nous sommes continuellement en butte au dégoût et aux reproches de notre conscience.

Le prisonnier qui se berce d’un rêve de liberté souffre moins d’ennui que le monarque sur son trône, environné de flatteurs et rassasié de voluptés. Je songeai que tous mes papiers étaient en sûreté ; que ma cause se poursuivait avec vigueur ; que le zèle de mon frère m’avait procuré le meilleur avocat de Madrid ; qu’ils n’oseraient pas m’assassiner, parce que le crédit du couvent dépendait de ma comparution, quand le tribunal me demanderait ; que le rang même de ma famille était pour moi une puissante protection, quoique