Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/247

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dente injustice, de l’horreur et de la consternation qu’avait occasionées dans le couvent le terrible accès que je venais d’éprouver. « Satan a désiré de vous posséder, » me dit-il, « parce que vous vous êtes mis en son pouvoir par votre réclamation impie contre vos vœux. Vous êtes le Judas parmi les frères ; vous êtes un Caïn marqué au sein d’une famille primitive ; un bouc émissaire qui vous efforcez d’échapper des mains de la communauté pour rentrer dans vos déserts. L’horreur que vous répandez sur nous à chaque instant du jour, est incompatible, non-seulement avec la discipline d’une maison religieuse, mais même avec le repos de toute société civilisée. Pas un de nous ne peut dormir à